Pièce réalisée pour l'exposition Tableau Fantôme

Musée de la piscine à Roubaix

Inspirée de la pièce disparue intitulée "La Bataille"
(Jeune fille taquinée par son chien pendant qu'elle s'habille)

d' Alphonse ROEHN, Paris 1799 - Paris 1864

A la lecture de l’intitulé « Sauvetage et naufrage » du projet  je suis restée dans l’histoire de la guerre et de la disparition des œuvres, il était difficile pour moi de m’en détacher, il y avait donc désir (celui du peintre) et drame mélangé. Le tableau devenait symbole d’un désir féroce, conservant quelques éléments essentiels tels que :

- le corset : élément fétichiste prison du corps féminin

- le chien : symbole de bestialité et de domination

- l’homme et son canon : comme l’histoire du monde qui se répète à l’infini, dans la guerre comme dans l’amour.

Réalisé à l’encre de chine sur verre, fragilité enchassée dans un sabot de cuir, prête à disparaître à nouveau.

Mur de soi(e)- Sur(e) de moi, c'est comme des couches de ma peau que je laisse flotter derrière moi.

L’encre traversant le support suivant se transforme à l’infini dans un dessin automatique qui trouve sa force dans l'absence.

La cinquantaine m’est tombée dessus et j’ai eu besoin d’accompagner à nouveau ce temps. Ecrire et enluminer quotidiennement ma vie intime de femme durant cette année métamorphique. Sans savoir ce qu’elle raconterai aller jusqu’au bout du ravin pour renaitre à nouveau ou pas.

A partir d’histoires trop encombrantes, vécues ou fantasmées, livrées par des personnes désirant tenter cette expérience, je m’applique à raconter l’histoire sur leur propre corps puis de s’en débarrasser.
A l’inverse de la permanence du tatouage, les Oottat sont fait pour s’évanouir .

Ce travail se compose de plusieurs outils : photo, vidéo, dessin, reportage audios… autant d’éléments d’une enquête intérieure.

voir la vidéo du témoignage Valentina

Quand j'étais enfant ma grand mère ma dit que je ressemblais au trou du cul du chien.